Le Temple Protestant de Corbeil-Essonnes

Grâce à l'association "Mémoire et patrimoine Vivant" l'histoire du Temple protestant est désormais bien expliquée aux passants. Une plaque a été posée à l'entrée.

Histoire du Temple de l'Eglise Protestante à Corbeil


Edifié sur un terrain privé, dans la Prairie encore très peu urbanisée à l’époque, le nouveau temple fut inauguré en 1862 : il remplaçait celui qu’Ernest Féray, industriel et maire d’Essonnes, avait fait bâtir à ses frais, en 1851, sur le chemin des Grandes Bordes (aujourd’hui rue du Général Leclerc) qui menait au cimetière, et qui dut être démoli en raison de l’ouverture de la ligne de chemin de fer Corbeil-Montargis. L’histoire de ce temple reste indissociable de la présence des Féray à Essonnes : de confession protestante, propriétaires du domaine de Chantemerle depuis 1822, où se côtoyaient la filature créée par Christophe Oberkampf et les ateliers de mécanique et de fonderie, ils employaient près de 600 ouvriers, originaires pour la plupart d’Allemagne et de Suisse, eux-mêmes protestants. Ernest Féray (1804-1894) ayant succédé à son père Louis en 1836, étant membre actif du Consistoire de l’Eglise réformée, réunissait ses coreligionnaires dans sa maison de Chantemerle. De construction simple et sobre, le temple présente une façade dominée par la tour-clocher à quatre pans couverte d’une toiture que surmonte une flèche. A l’intérieur, la nef unique, abrite en ses murs depuis le 19 mars 1988 un grand tableau intitulé Pentecôte, œuvre de Réginald Pavamani (1941-1999), peintre d’origine indienne et de confession protestante, qu’il offrit à la communauté; l’artiste y évoque, dans un foisonnement de couleurs, parmi de multiples visages, la rencontre des cultures et des traditions religieuses chères à ses convictions. Propriété de l’Eglise protestante unie de France, le temple accueille ponctuellement, en dehors du culte dominical, des expositions et participe aux Journées du Patrimoine.

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